Envie d'Ailleurs

Le grand départ…

Le départ approche et tout s’accélère. C’est drôle et effrayant à la fois. On s’imagine un projet pendant des années, on le prépare en quelques mois, et voilà qu’arrive le moment où tout commence, où tout se concrétise. C’est alors que tout prend son sens.

Cette dernière semaine est passée à une vitesse éclaire. Si vite que je n’ai jamais vraiment eu le temps de réaliser que le projet avait commencé. Encore aujourd’hui alors que j’écris ces quelques lignes, je n’en suis pas tout à fait conscient…

Un an… c’est long et court à la fois, si on remet ça à l’échelle d’une vie… Mais une année comme celle-là, cela n’a rien d’ordinaire. Certains diront qu’il se passe tellement de choses lors d’un tour de monde que l’on a l’impression d’avoir compressé plusieurs années d’existence sur un an. Et pourtant l’année passera très vite parait-il.

J’ai quitté Antibes pour Lyon samedi 30 mai au petit matin plein de nostalgie, après une semaine d’”au revoir”s éprouvante. J’ai reçu beaucoup d’encouragements de la part de mes collègues et de mes amis.FullSizeRender

Ce week-end à Lyon était ma dernière étape avant le grand voyage. J’ai pu le passer en compagnie de mes proches, qui vont me manquer terriblement tout au long du voyage. Ce tour du monde, je le fais en grande partie pour eux; leur faire partager mon expérience à travers ce blog est ma plus grande motivation.

Je pars, bien équipé, avec tout le matériel nécessaire pour bloguer et raconter à tous ceux qui veulent suivre mes aventures cette année. Autant dire que je pars chargé…

C’est le lundi 1er juin à 14h que mon aventure a commencé. A cette heure-ci, j’étais dans le train pour Paris Charles de Gaulle. Je dois avouer que je suis parti le cœur lourd. Difficile de se dire que ceux qu’on aime seront si loin pendant un an.

Mais c’est aussi l’accomplissement d’un rêve. Passer une année à voyager. Une année à penser à moi. A faire ce qui me rend le plus heureux. A me retrouver. Faire ce tour du monde en solitaire n’est pas anodin. C’est aussi un moyen de vraiment prendre le temps de se poser; réfléchir au temps passé et aux années à venir. A ce que je veux faire à mon retour.DSC00010

Mon premier vol partait à 22h40. Arrivé à 16h à l’aéroport, j’avais largement le temps d’enregistrer mes bagages. Et surtout une bonne attente devant moi avant de partir. C’est passé très vite à vrai dire, mon esprit était ailleurs; j’étais sans doute en train de me préparer mentalement à l’année qui m’attend.

Ma première destination : Johannesburg en Afrique du Sud. Mais avant cela, une escale d’une journée à Doha au Qatar. L’occasion pour moi d’avoir un petit aperçu de cette ville, et de mettre les pieds pour la première fois dans les Emirats Arabes Unis (en excluant Dubai, où je ne suis jamais sorti de l’aéroport…) !

Premier vol pour moi également avec Qatar Airways. Une très courte nuit m’attendait, puisque l’arrivée à Doha était au petit matin, à 5h40. J’ai pu dormir deux ou trois heures. Je n’avais pas de voisin donc j’était tout confort.

A peine arrivé à Doha, j’ai donc fait le nécessaire pour passer l’immigration et obtenir un 1-DSCF1955visa pour la journée. J’ai tenté en vain de prendre un bus pour rejoindre le centre-ville, mais il semblerait que seuls les employés de l’aéroport (très majoritairement immigrés d’Inde, du Sri Lanka ou de Chine) ne prennent le bus. Après une heure d’attente, sous les yeux interloqués d’un peu tout le monde, surpris de voir un étranger prendre le bus, le seul bus pour le centre-ville n’est jamais passé. Je me suis donc résigné à prendre un taxi.

La chaleur à Doha est exténuante. C’est parait-il l’une des saisons les plus chaudes de l’année. J’ai visité le Souk Waqik sur la Corniche pendant quelques heures, marché sous le soleil en direction du fameux musée d’Art Islamique, que j’ai malheureusement trouvé fermé (il est fermé tous les mardis apparemment), pour finalement en arriver à la conclusion qu’avec la fatigue et la chaleur, je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme. J’ai donc repris un taxi pour rejoindre le centre d’affaire et ses grattes-ciels. Et c’est finalement dans un centre commercial, le Doha City Center Shopping Mall, l’un des plus grands des pays arabes parait-il, que je passerai le reste de la journée, au frais…

En conclusion, cette escale aura été un peu décevante. Certes, la fatigue et cette chaleur n’ont pas aidé. Mais principalement j’ai été freiné par les prix à Doha, bien au delà de mon budget. Le Qatar est pays moderne, avec une croissante massive (il y a 5 ans, il n’y avait pas de grattes-ciels à Doha…), mais très cher. Et il faut l’avouer, le musée d’Art Islamique fermé, il ne restait plus grand chose à faire. Si ce n’est sortir de la ville pour faire une excursion dans le désert et ses dunes de sable, ce qui doit être super sympa à faire, mais encore une fois un peu cher.

Je repartirai pour Johannesburg à minuit 40. Exténué de mon escale, j’ai dormi toute la durée du vol, sautant tous les repas. C’est sous la pluie et une température hivernale que je trouve Johannesburg à 8h50 du matin.

Le temps de récupérer mon sac, et me voilà dans le train pour rejoindre mon premier backpacker, réservé la veille depuis Doha. La partie que je préfère commence : rejoindre un hôtel par les transports communs avec une adresse pour seule indication, en obtenant l’information grâce aux gens autour de soi. Un train pour Sandton, puis un bus me mèneront à quelques centaines de mètres de mon hôtel. Une petite marche, chargé de mes sacs, et me voilà à destination…

Une réflexion au sujet de “Le grand départ…

Laisser un commentaire