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Medellín et Guatapé

De Nieva, c’est à Medellín, deuxième ville de Colombie, que je me rends pour le weekend. Quand on entend Medellín, on pense forcément au Cartel de Medellín et son chef, Pablo Escobar, à qui l’on doit l’une des mauvaises images dont la Colombie a du mal à se défaire. Aujourd’hui heureusement, la ville est devenue fréquentable et constitue avec Guatapé à deux heures de Medellín le repère de tous les backpackers. J’irai visiter Guatapé en premier pour finir par Medellín.

Jeudi 3 décembre, après avoir passé la matinée au désert de Tatacoa, je prends la route pour Medellín depuis Neiva en bus de nuit. Douze heures de trajet jusqu’à destination me permettent de passer une bonne nuit, complète pour une fois. Cela fait un bail que je n’ai pas pris un bus de nuit aussi long, mes arrêts étant fréquents sur cette partie du continent. J’arrive vers 10h du matin à Medellín, sous un temps un peu grisâtre. Si bien que cela me donne moyennement envie de visiter la ville de Medellín ce jour-là. Je décide de rejoindre directement Guatapé, en espérant retrouver le beau temps.

J’arrive à Guatapé vers 12h30. Je descends du bus au pied du Peñon de Guatapé, un gros monolithe de granite planté là par je ne sais quel phénomène. C’est d’ailleurs ce gros rocher qui attire l’essentiel des touristes, qui viennent en masse toute l’année pour en faire l’ascension. Un long escalier permet en effet de monter au sommet du monolithe. Du haut du Peñon, on peut admirer une superbe vue sur le lac El Peñol.

On m’avait conseillé une auberge au pied du Peñon, mais il n’y a malheureusement aucun lit de disponible ce soir-là. La propriétaire, très aimable, me propose de déposer mon sac, le temps que je fasse l’ascension du monolithe, pour pouvoir ensuite continuer jusqu’au village de Guatapé, où elle m’a réservé un lit dans une auberge en plein centre. C’est typiquement le genre de petits trucs qui rendent les colombiens si attachants. On se sent toujours bien accueilli ici…

J’arrive au bout des 750 marches qui mène au sommet assez rapidement, mais c’est une ascension particulièrement éprouvante. La vue au sommet est splendide. Le lac est comme parsemé de petites iles, ce qui lui donne énormément de charme. Je me pose un moment pour apprécier ce spectacle, puis redescend.

Mon sac récupéré, je prends un bus pour les 3 derniers kms restants jusqu’au village de Guatapé. Mon auberge est en plein sur la place principale. J’y pose mon sac puis vais me promener dans les rues. Le village est super mignon. Les maisons sont colorées et toutes décorées d’une sorte de frise unique, peinte avec des motifs et parfois avec des sculptures pour donner du relief. La façade des maisons est chaque fois entièrement personnelle, et représente le métier de ses habitants ou des symboles qui leur sont chers. Le village de Guatapé est mon coup de cœur de la journée. Il a une véritable identité et des maisons toutes plus belles les unes que les autres.

Le lendemain, samedi 5 décembre, après avoir passé encore la matinée à me promener dans le village, je reprends un bus de retour jusqu’à Medellín. J’arrive en début d’après-midi dans la deuxième ville du pays. Je rejoins le quartier El Poblado en métro et me pose le reste de la journée pour me reposer. Ces derniers jours ont été intenses, j’apprécie de passer quelques heures à ne rien faire dans un hamac.

Je ne sais pas pour quelle raison mais je n’ai pas un bon feeling avec la ville de Medellín. On n’a pas arrêté de m’en parler en bien depuis des semaines, et les gens tombent apparemment amoureux de cette ville et y voient une quantité impressionnante de choses à faire. Mais en ce qui me concerne je ne vois pas vraiment ce qu’ils y trouvent.

La visite du centre-ville le lendemain me le confirmera. J’aurais souhaité faire une visite guidée mais, le dimanche, aucune agence ne propose de tour. Au risque de passer à côté de certains endroits sympas de la ville, je me retrouve donc à la visiter par moi-même. Et rien ne m’enchante réellement. Pourtant, je vais voir les lieux populaires de Medellín.

J’ai aimé néanmoins le tour en téléphérique sur l’une des trois lignes de la ville pour prendre un peu de hauteur et profiter de la vue. Visiter Medellín entre amis aurait certainement été plus sympa pour découvrir sa vie nocturne, ses bars et ses restaurants. Tout comme n’importe quelle grande ville à vrai dire.

C’est donc sans regret que je quitte Medellín le soir pour prendre la direction de San Gil, au nord-est de Bogota, dans la région de Santander. Capitale des sports en extérieur, San Gil promet des montées d’adrénaline en pagaille…

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