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El Chaltén ou le Fitz Roy

Plus au nord, rendez-vous à El Chaltén, la capitale de la randonnée argentine ! Avec son massif montagneux de toute beauté, la ville attire de nombreux amoureux de la nature, qui viennent se promener sur ces nombreux sentiers. Icone du massif, le mont Fitz Roy, aussi appelé El Chaltén, “la montagne qui fume”, domine l’ensemble.

Mercredi 20 janvier, je reprends la route vers le nord et prend la direction de El Chaltén, à trois heures en bus de El Calafate. J’arrive en milieu d’après-midi sur place et trouve un camping où poser ma tente pour les prochains jours. Je compte me poser sur place quelques temps pour profiter pleinement de la région. Je suis rejoins peu de temps après par Amaia et Rosa, mes deux acolytes basques-espagnoles, venues en autostop.

Le lendemain, nous partons tous les trois à l’assaut de la plus belle randonnée du parc, jusqu’à la Laguna de los Tres. C’est celle qui s’approche le plus du mont Fitz Roy, et qui mène jusqu’au lac à son pied. Il nous faudra trois bonnes heures pour rejoindre le lac. Tout le long du trajet, le massif du Fitz Roy nous fait face et nous émerveille. Le dernier kilomètre est très raide, grimpant de 800 mètres d’un seul coup. La récompense en bout de course est splendide. Nous découvrons la lagune au pied du massif montagneux, recouvert de glaciers qui laissent s’échapper des dizaines de cascades, alimentant le lac.

Le temps est parfait ; un soleil radieux et un ciel bleu immaculé. Le seul bout de nuage à l’horizon est au dessus du Fitz Roy. On l’appelle aussi El Chaltén, qui veut dire la “montagne qui fume”, car il y a toujours un petit nuage au dessus du pic. Au fil de la journée, un voile de nuage blanc recouvre le ciel. On aurait presque l’impression d’être face à un tableau.

Le vendredi, c’est jusqu’à la lagune Torre que nous randonnons de nouveau. Le sentier est beaucoup facile que la veille, mais le paysage tout aussi grandiose. La Torre (ou la “Tour”) est un des pics du massif. On ne peut s’y méprendre, il est reconnaissable de très loin. La lagune à son pied est alimentée elle-aussi par un glacier du même nom. Impossible de se lasser de la beauté d’un glacier et son mur de glace.

Le week-end, nous aurons la première pluie en deux semaines. Une pluie assez gênante car le massif montagneux est dans les nuages et que les randonnées restantes perdent en intérêt si l’on ne peut observer le Fitz Roy. On restera donc tranquille au camping à profiter de quelques jours de repos, après ces dernières semaines de course. Il y a une superbe ambiance entre nous trois. Nous faisons les repas ensemble, c’est sympa. Nous sommes rejoints par deux argentins que nous avions vus à Punta Arenas.

El Chaltén compte parmi mes endroits préférés sur ce voyage. J’adore son atmosphère. Son cadre est de toute beauté et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, le parc national de Los Glaciares est gratuit autour de El Chaltén. C’est le premier parc gratuit que je visite en Patagonie. Les sentiers sont en très bon état et de nombreux rangers sont à la disposition des randonneurs pour conseiller sur les randos et avertir des dangers.

Le dimanche soir, nous partons tous les trois en bus direction Esquel, à plus de 1000 kms au nord. C’est la fin de l’aventure en Patagonie du Sud. Je me sens tellement chanceux d’avoir pu découvrir la Terre de Feu, Torres del Paine, le glacier Perito Moreno et le massif du Fitz Roy. Ce sont des endroits exceptionnels, d’une beauté à couper le souffle et qui sont uniques.

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