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Gigante Islands

Après Palawan, je change d’ile et je continue mon petit parcours aux Philippines. De Iloilo sur l’ile de Panay dans les Visayas Occidentales, je vais visiter les iles Gigantes, une ensemble d’iles en dehors des sentiers battus. Puis je traverse l’ile Guimaras, en chemin pour Negros.

Lundi 11 avril, je prends un vol de Puerto Princesa pour Iloilo, sur Panay. Ayant décidé de sortir un peu des sentiers battus et du circuit touristique classique, j’ai en tête de visiter l’archipel des iles Gigantes à l’est de Panay. Ces iles sont plutôt difficiles d’accès, ce qui la préserve parait-il du tourisme de masse. Moi qui recherche le calme et les belles plages, cela semble l’endroit rêvé.

Par conséquent, une fois à l’aéroport d’Iloilo, je prends un bus pour Estancia, le petit port d’accès aux iles Gigantes. Il faut compter deux heures pour rallier Estancia. J’arrive trop tard pour prendre le seul bateau journalier pour Gigantes qui part à 13h. Je passe donc la nuit dans un hôtel d’Estancia, en attendant le prochain départ.

Le mardi, après une matinée de repos, je prends le bateau de 13h et j’arrive deux heures plus tard sur l’ile Gigantes Nord. L’ile est charmante, j’aime beaucoup l’atmosphère. On sent la vie de village. Les gens sont très souriants. Les philippins le sont tous à vrai dire, mais je me sens bien sur cette ile en particulier ; peut-être l’endroit me parait-il un peu plus authentique que ce que j’ai vu pour l’instant.

Les plages de l’ile sont recouvertes de coquillages. La pêche au pétoncle est l’économie principale de l’ile et c’est apparemment ici que l’on pêche la majeur partie des pétoncles consommés dans tout le pays. Ce sont donc des montagnes de coques de pétoncles que l’on retrouve sur les plages. Assez étonnant. Les collectionneurs de coquillages seraient aux anges.

La résidence où je souhaite rester pour la nuit n’a pas de place sur l’ile principale, mais propose de loger sur une petite ile en face ; une extension apparemment. Déception une fois sur l’ilot, puisque l’on attend que je sois sur place pour me dire que je dois camper car tout est déjà complet. Soit. Le problème c’est que trois énormes groupes de touristes philippins occupent cette minuscule ile et feront du bruit jusqu’à 3h du matin, tandis que d’autres se lèveront à 4h30 du matin et parleront comme en plein jour autour de ma tente. J’étais venu pour me détendre, et je dormirai pas de la nuit. Voilà qui commence mal.

Heureusement, la journée relève le niveau avec un tour de “island hopping” ; un circuit en bateau du même genre que ceux de Palawan pour faire le tour des iles de l’archipel. Il y a nettement moins de monde qu’à Palawan ; par contre, on est sur le même modèle où chaque agence compétitrice débarque aux mêmes spots au même instant, comme synchronisés. Je ne comprends vraiment pas le principe. Ceci étant dit, ça reste vraiment très beau, et les plages sont très préservées, et non polluées, ce qui est loin d’être le cas partout en Asie.

Petite frayeur dans l’un des lagons, un petit serpent corail nageait au milieu de nous. Un serpent dont la morsure est juste dix fois plus venimeuse qu’un cobra. Personne n’avait l’air alarmé parmi les locaux. Pour ma part, je me suis bien gardé de rester plus longtemps dans l’eau… Smile with tongue out

Je termine la journée avec un petit tour en moto de l’ile nord. On visite notamment une grotte, qui sert d’abris en cas de typhon, et le phare au bout de l’ile. Le soir, je dors sur l’ile principale, les chambres s’étant libérées dans la résidence. Et pour me compenser de la nuit précédente, on me propose un bungalow au confort nettement meilleur que la veille.

S’il y a une chose que je retiens de ce séjour à Gigantes, ce sont les repas ! J’avais pris la pension complète avec l’hôtel, et je dois dire que c’était royal. On me servait 4 ou 5 plats pour moi tout seul, et principalement des produits de la mer, et les fameux pétoncles évidemment. Je me suis régalé à chaque repas.

Je quitte l’ile le jeudi matin, et regagne Estancia. J’ai pour objectif de rejoindre l’ile Guimaras le soir même. Je prends d’abord un bus pour Iloilo, puis un tuktuk jusqu’au port et je prends le bateau de 14h pour Guimaras. Une traversée sur le toit d’une jeep plus tard, et me voilà arrivé à San Miguel, à Guimaras en fin de journée. Ce genre de journée me rappelle tellement l’Afrique, ou encore la Bolivie ou l’Equateur.

C’est d’ailleurs bien pour cela que je me sens si fatigué ces derniers jours. Un petit contrecoup du changement de continent ? Après la facilité des trois derniers mois entre la Patagonie, Rio et l’Océanie, ce passage en Asie me déloge à nouveau de mon petit confort. Les déplacements, le bruit, la pollution sont autant de choses qui me pèsent à la longue. Lorsque l’on part en vacances trois semaines, on ferme les yeux sur tout ça. Mais quand on est sur les routes depuis dix mois, on fatigue plus vite.

Je profite donc de mon séjour à Guimaras pour ne rien faire du tout. Je suis fatigué. L’ile me parait immense, et je n’ai pas envie de louer un scooter pour en faire le tour. Si bien que je vais juste me balader dans la ville qui grouille de vie. Je vais gouter des choses ça et là. Tester les fameuses mangues de Guimaras, qui font la réputation de l’ile. Et je me repose.

Que c’est bon ce genre de journée aussi. Tellement bon que je vais tacher de trouver un petit havre de paix sur Negros pour me détendre un peu quelques jours. Et il semblerait que je trouverai bien ce que je recherche. Winking smile

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