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Le Cap

C’est l’étape tant attendue : je quitte la côte sauvage pour rejoindre Cape Town, ou le Cap. Table Mountain, Lion’s Head, le Cap de Bonne Espérance, autant de lieux mythiques que je m’apprête à découvrir.

J’ai quitté Coffee Bay lundi 15 juin en fin de matinée. Une navette de deux heures me ramène à Umtata, d’où je reprends le bus Greyhound qui m’a déposé ici même quelques jours auparavant. C’est le bus qui relie Durban à Cape Town en 26 heures. D’où je suis, il me reste 20 heures pour arriver à destination.

Le trajet passe très vite. Je lis, je dors, je mange, j’écoute de la musique, je trie mes photos ou j’écris pour le blog. J’ai fini le premier tome de Hunger Games pour enchainer directement sur le deuxième. Les bus ici sont tout confort; les sièges sont inclinables pour dormir. Et en plus, j’ai le droit à la classe supérieure. Royal, quoi !

J’arrive à Cape Town à 9h le mardi matin. C’est à pied que, chargé de mes sacs, je décide de trouver un hôtel dans le quartier de Green Point. Cela me permettra de repérer un peu les environs. La ville est grande, moderne, propre et la vue de la chaine de montagne du Table Mountain National Park est superbe… Quelques kilomètres plus tard, je trouve un backpackers très sympa, où je dépose mes sacs. Au fur et à mesure de mon avancée, le temps s’est dégradé, passant du ciel bleu, à la pluie battante.

La première journée au Cap, vu les conditions dehors, je me repose un peu du long trajet, en profite pour uploader un peu mes photos sur internet, ayant pour la première fois que je suis en Afrique du Sud une connexion internet décente sans limitation de donnée. Quand la pluie se calme, je vais me promener sur le bord de mer, du Waterfront au Sea Point. L’océan est très agité, d’énormes vagues viennent s’écraser sur la côte. L’occasion pour quelques surfers de s’amuser un peu. Le coucher de soleil sur l’océan complète avec brio cette journée de découverte.

Le lendemain, c’est une journée randonnée qui m’attend. La première chose que l’on veut faire quand on arrive au Cap c’est prendre un peu de hauteur et monter au sommet de Table Mountain et de Lions’ Head. Etant un peu en manque de sport, les derniers jours ayant été plutôt calmes, je décide de faire les deux sommets en une journée. D’abord Table Mountain le matin, puis Lion’s Head pour le coucher de soleil. J’ai rencontré Marcel, un allemand, à l’auberge et c’est tous les deux que nous nous lançons dans cette journée sportive.

Un téléphérique permet de monter au sommet de Table Mountain. Mais une jolie randonnée mène jusqu’au sommet, à 1085 mètres, en un peu plus d’une heure et demi. La montée est raide, ce qui rend l’ascension un peu difficile, mais relativement rapide. La vue d’en haut est superbe. Le temps est assez changeant ; on commence sur un ciel un peu nuageux et, vers midi, le ciel s’est éclaircie, et le soleil nous a réchauffé le reste de la journée. Le sommet est très bien aménagé. On peut se promener et passer par différents points de vue, autour de la station du Cable Car. Certains s’adonnent à l’abseiling, c’est-à-dire la descente en rappel de la falaise, ce qui a l’air assez impressionnant. Je l’aurais bien fait, ça avait l’air plutôt sympa. Au loin, un peu plus bas, on peut voir la Lion’s Head, qui surplombe la ville également à 669 mètres.

La Lion’s Head dont on fait l’ascension après avoir redescendu de la Table Mountain. La montée est raide, avec quelques passages avec des échelles. La vue d’en haut est ma préférée des deux. On peut voir la Table Mountain en face, et surtout une vue plus dégagée sur l’ensemble de Cape Town. On s’est régalé du coucher de soleil. La ville s’illumine sous nos yeux, à mesure que la nuit tombe. La vue est magique.

Jeudi, je vais découvrir la péninsule de Cape Point, et le fameux Cap de Bonne Espérance. Contrairement à ce que l’on peut entendre ça et là, ce n’est pas ici que se rencontrent l’Océan Atlantique et l’Océan Indien, mais un peu plus à l’est, au Cap des Aiguilles, le point le plus méridional de l’Afrique. Le Cap de Bonne Espérance, quant à lui est la pointe sud-ouest du continent africain.

J’ai suivi les conseils des backpackers rencontrés jusqu’à maintenant, et ai pris un tour pour visiter la péninsule. Le tour va jusqu’à Cape Point, s’arrêtant en route à divers endroits. On fait même une portion du Cape Peninsula National Park en vélo pour mieux profiter des paysages.

Cape Point c’est aussi l’occasion de voir quelques espèces d’animaux, qui y vivent, comme les phoques de Hout Bay, les pingouins de Simon’s Town ou encore des babouins un peu partout dans le Cape Peninsula National Park.

La journée se termine au Cap de Bonne Espérance, puis au phare de Cape Point, d’où j’ai l’immense chance d’observer des baleines, alors que la saison n’a pas encore tout à fait commencé.

 

Je me suis laissé convaincre le lendemain d’aller plonger avec les requins de la baie, activité incontournable de la région, qui est à vrai dire l’une des seules au monde à la proposer. On plonge avec les requins au large de Gansbaai, à 160 km à l’est de Cape Town.

Le principe de la plongée c’est d’attirer des requins avec des appâts, que l’on jette à quelques centimètres d’une cage, positionnée à la surface de l’eau sur le côté du bateau, depuis laquelle cinq plongeurs observent les requins sous l’eau. On est donc entièrement protégé par la cage ; hors de question de sortir une main, un bras ou une jambe des barreaux ! Winking smile

On aura vu huit différents requins, dont la taille était entre 2 et 4 mètres de long, circuler autour de notre bateau pendant 2 heures. C’est très impressionnant je dois avouer ! Plus encore depuis la cage. Et ce même s’il faut reconnaitre que la faible visibilité sous-marine ce jour-là fera que l’on voit les requins beaucoup plus nettement du bateau.

Mon dernier jour à Cape Town, je l’ai passé à vadrouiller dans la ville pour découvrir un peu le centre et plus particulièrement le quartier du Bo-Kaap. C’est le sixième arrondissement, où vivent historiquement les “malais”, descendants des esclaves, venus d’Indonésie et de Malaisie, importés par les hollandais du temps de la colonisation au XVème siècle.

Ce quartier est très beau, chaque maison ayant une façade d’une couleur différente. Parcourir la ville m’a beaucoup plu. Même si je me suis fait une frayeur à m’aventurer dans un quartier peu recommandable en début de soirée.

Je fête mon dernier jour en Afrique du Sud dans un resto typique où l’on me sert du crocodile, du springbok et du kudu. Les deux derniers ont une viande absolument exquise. Le croco c’est plus pour le folklore, mais c’est plutôt bon.

Je quitte l’Afrique du Sud le lendemain, direction la Namibie. C’est plein de belles images en tête que je dis au revoir à ce pays immense qui regorge de choses à faire. J’ai rencontré beaucoup de touristes qui restent plus de deux mois pour le parcourir entièrement. C’est une destination idéale pour les backpackers, le réseau de transport étant plutôt bien fichu.

L’Afrique du Sud aura en tout cas été une très belle première étape à ce long périple. C’est la vraie Afrique traditionnelle que je m’apprête à découvrir maintenant.

La suite à paraitre…

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