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Safari au parc national d’Etosha

La Namibie est connue pour son immense parc national d’Etosha, l’une des plus belles réserves d’Afrique. Un safari à Etosha est un incontournable pour vraiment apprécier la Namibie. N’ayant pas réussi à trouver un groupe pour louer une autre voiture, c’est par une agence que je suis parti trois jours en safari à Etosha ce week-end.

A peine rentré de mon road-trip dans le sud de la Namibie, je me suis mis à la recherche d’une nouvelle équipe pour visiter le nord du pays. J’avais au départ dans l’idée de faire un autre road-trip d’une dizaine de jours pour faire une boucle Windhoek – Waterberg – Etosha – Skeleton Coast – Windhoek. Mais mon itinéraire ayant des sections un peu en dehors des sentiers battus, je n’ai trouvé personne avec le même planning. Et pour visiter ces endroits, il faut s’équiper d’un 4×4 car les pistes à emprunter sont impraticables avec une voiture normale.

etosha map

Ne souhaitant pas rester trop longtemps à Windhoek, j’ai changé mes plans et ai décidé de ne visiter que le parc national d’Etosha. J’ai trouvé un tour organisé qui y allait du samedi au lundi pour 3 jours et 2 nuits. Une bonne boucle de 1300 kms nous attend.

C’est donc le samedi matin que nous prenons la route pour Etosha. 6 heures de chemin avant de pénétrer dans le parc national. Je fais la connaissance de mon groupe : cinq américains, Jess, Jordan, Angie, Sam et Michael, un couple de hollandais émigré à Cape Town, Rick et James, une finlandaise, Lily, et un allemand, Henrick. Très vite, je sais que je vais très bien m’entendre avec ces gens. Une formidable ambiance s’installe au cours du trajet. Nous faisons une pause déjeuner en chemin, et reprenons la route aussitôt pour arriver en milieu d’après-midi par la porte sud d’Etosha, l’Anderson Gate.

152-DSC01500Un imprévu sur le tour nous obligera à parcourir une longue distance vers l’ouest du parc pour rejoindre le camp Olifantsrus. Nous aurions normalement du camper proche de l’Anderson Gate, dans le camp Okaukuejo. Mais par manque de place, nous avons été redirigés à 130 kms à l’ouest. Cet incident affectera malheureusement beaucoup notre safari, car la visite du parc est prévue d’ouest en est. Il faudra donc revenir à l’Anderson Gate le lendemain, soit 260 kms sur piste faits inutilement. En d’autres termes, pressés par le temps, nous ne ferons pas beaucoup de “game drive”, c’est-à-dire de safari à la recherche d’animaux.

Etosha-Map2

Plan du parc

Malgré cela, nous verrons beaucoup d’animaux, dès le premier jour. Girafes, éléphants, springboks, orynx, zèbres, gnous, autruches, phacochères… Certains en très grands nombres, d’autres plus solitaires…

163-DSC01570Notre campement, malgré sa localisation, a l’originalité d’offrir un accès sur pontons à un plan d’eau, éclairé par des lumières infrarouges. On peut donc observer les allers et venues des animaux venant s’abreuver en pleine nuit. Et nous aurons la chance de voir des zèbres et un rhinocéros. C’est très intéressant de voir leur danse, s’approchant avec méfiance du plan d’eau, prenant la fuite au moindre bruit, puis réessayant leur approche au bout de quelques minutes. Les zèbres s’y sont repris à trois ou quatre fois, se décidant à venir s’abreuver dès que le rhinocéros s’est lui-même approché pour boire.

Le lendemain, très longue route pour rejoindre le camp Namutoni, à l’autre extrémité est du parc. 260 kms pour traverser le parc d’ouest en est. On fera une pause déjeuner au camp Okaukuejo, où l’on aurait du passer la nuit la veille. Le camp a également un point d’eau très agréable pour observer les animaux qui viennent s’abreuver par dizaines. Nous longeons le Pan d’Etosha, un immense lac salé asséché, qui se “remplit” quelques jours dans l’année pendant la saison des pluies. Nous revoyons encore une fois une bonne partie des animaux observés la veille, avec en plus quelques steenboks, élands, ratel (ou “honey badger”) et un guépard, en train d’observer un troupeau de springboks, prêt à attaquer.

Le dernier jour, nous avons la chance de revoir trois guépards, au même endroit que la veille. C’est une rareté à Etosha, ces derniers étant en voie de disparation… Donc on a été chanceux. En revanche, pas de lions ni de léopards pour nous. Ne pas voir de lions à Etosha est vraiment comble de malchance car le parc est connu pour sa grande population de lions. En même temps, vu le rythme auquel on a parcouru ce parc, il n’est pas étonnant d’être passé à côté…

Sur le chemin du retour, notre minibus tombe en panne à 110 kms d’Etosha, à Tsumeb. Nous resterons coincés trois heures dans une station service. Problème de batterie, qui se révèle plus tard être une panne d’alternateur. La bonne ambiance du groupe nous fait oublier les soucis de voiture. Jeux, chants, rigolades; on se serait cru en colonie de vacances. On rentrera tard le soir, après une longue journée de route.

Ce safari, vous l’aurez compris, aura été un peu une déception. Le tour n’était pas à la hauteur de nos espérances. Nous avons enchainés catastrophes sur catastrophes. Mais je me garde de tout vous raconter, car en fin de compte ce n’est pas tellement important (et il se trouve que nous allons être remboursés d’au moins 1/3 du prix du tour). J’ai fait la connaissance sur ce voyage de gens vraiment très biens, ouverts, sympas, et j’espère garder contact avec bon nombre d’entre eux. Nous avons passé un excellent moment tous ensemble. Et puis, évidemment le parc d’Etosha valait le détour. Nous avons vu beaucoup d’animaux, même si je regrette ne pas avoir passé plus de temps à les chercher et avoir eu ce sentiment d’être sans cesse dans une course contre la montre.

De toute façon, j’aurais bien d’autres occasions de voir des animaux sur ce voyage. Ma prochaine étape est le Botswana et son épique Delta d’Okavango, avec l’une des plus grandes concentrations d’animaux au monde. Et sur la route jusqu’au Kenya, je ne manquerai pas de réserves pour voir des animaux…

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