Envie d'Ailleurs

Valparaiso

Ultime arrêt sur le continent sud-américain : la ville portuaire de Valparaíso au Chili, à une centaine de kilomètres de Santiago. On s’y était donné rendez-vous avec Amaia, avant que j’entame ma traversée du Pacifique. Soirées entre amis au programme, ainsi que la visite du charmant centre-ville coloré de Valparaíso et la découverte de son art de rue très exprimé.

Lundi 15 février, je quitte Rio de Janeiro vers 8h du matin. Un premier vol d’une heure pour Sao Paulo, le hub brésilien. Et j’enchaine en milieu d’après-midi avec mon vol pour Santiago de Chile. Quatre heures et demi de vol plus tard, j’atterris à destination. Il est 19h. Je passe rapidement la sécurité, je récupère mon bagage. Et là je réalise que j’ai oublié mon sac de couchage dans un des casiers de la cabine de l’avion… Je resterai 1h30 à réclamer mon sac de couchage au bureau de LAN, mais il se serait évaporé pendant le ménage… Je suis vert.

Ce contretemps inutile me fait sortir de l’aéroport plus tard que prévu. Je souhaite rallier Valparaíso en bus directement pour y rejoindre Amaia, qui m’a réservé un lit en dortoir dans l’auberge où elle travaille depuis deux semaines. Je prends un bus pour le terminal de bus de Santiago, puis je saute dans l’avant dernier bus pour Valparaíso de la nuit. J’arrive à minuit et demi à destination. Des petits commerçants qui plient leur stand face à la gare routière me déposent à quelques mètres de mon auberge et me voilà arrivé. La journée fut longue !

Je retrouve Amaia, et l’auberge dans laquelle elle travaille pour un mois en échange d’un lit gratuit. Du “whoofing” comme on dit. Ca fait vraiment plaisir de revoir Amaia, avec qui j’ai voyagé presqu’un mois en Patagonie. On s’était quitté à Bariloche en se donnant rendez-vous ici à Valparaíso. Clôturer mon séjour sud-américain entre amis, c’était tout ce qu’il me fallait pour tourner la page.

Je ne tiendrai pas longtemps ce soir-là, j’irai me coucher une heure après avoir débarqué. Des journées de 20h, ça faisait un moment que j’en avais pas faites. Souvenirs, souvenirs d’Afrique… Le lendemain, je me repose tranquillement à l’auberge, en compagnie d’Amaia et des autres volontaires de l’auberge dont je fais la connaissance rapidement : un couple de français, Hassan et Marion, un anglais, Rob, et un mexicain qui part ce jour-même, après trois mois à Valparaíso. On fait donc la fête tous ensemble soir pour lui souhaiter bon vent.

Le lendemain, Amaia et moi allons faire un “walking tour” dans le centre historique de Valparaíso. Notre guide nous fait découvrir les secrets de la ville et ses nombreuses fresques d’art de rue. Très loin des tags gribouillis que l’on peut voir souvent, ici c’est véritablement un art. Où que l’on marche, les rues sont égayées par de superbes fresques toutes plus belles les unes que les autres. On pourrait se promener des jours pour en faire le tour.

Je fête la chandeleur avec trois semaines de retard le soir venu, et je fais des crêpes. Ca fait tellement de bien de revenir aux sources. La veille, Amaia nous avait préparé des “tortillas” espagnoles (omelettes de pomme de terre).

Jeudi, je vais à la plage au nord de Valparaíso pour mon dernier jour sur place. Le soir, c’est soirée croques-monsieur. C’est ma toute dernière soirée sur le continent américain et je suis en très bonne compagnie.

Je repars le vendredi de Valparaíso, après avoir fait des grosses courses que j’ai mises dans une valise. La prochaine étape est en effet l’Ile de Pâques et les prix étant très élevés sur l’ile, la compagnie aérienne nous donne droit à un bagage supplémentaire pour amener sa nourriture. Amaia me donne une vieille valise laissée à l’auberge et je peux donc partir ravitaillé pour les dix prochains jours.

Après des au revoirs chaleureux autour de bonnes bières artisanales, je quitte Valparaíso en fin d’après-midi. Direction la gare routière, puis l’aéroport. Je passe la nuit dans l’aéroport, mon vol pour l’ile de Pâques partant à 6h du matin. Je suis surexcité à l’idée de visiter cette ile qui me fait rêver depuis tant d’années et qui faisait partie des “musts” de mon tour du monde. Un passage obligé !

Je fais mes adieux au continent sud-américain après six mois jour pour jour à découvrir ses recoins, et des milliers de souvenirs. Plus de 30 000 kms parcourus par la terre, autant par les airs (en comptant mon retour en France pour les fêtes) et 20 000 photos au compteur sur l’appareil photo ! Ce n’est pas pour rien que j’ai consacré la moitié mon tour du monde à ce continent… Mais c’est content que je repars, satisfait de mon parcours, et impatient de voir la suite. Et quelle suite… Smile

Laisser un commentaire